|
|
|
|
|
|
01
- Le marché français des eaux embouteillées |
|
Le
marché français des eaux embouteillées (6,0 Milliards
de litres) se situe au 3ème rang européen en termes
de volumes consommés. La consommation annuelle moyenne
s'est établie à 105 litres par habitant en 1994, totalisant
86% des ventes totales d'eau en volumes, les eaux plates
dominent historiquement le marché français. Au sein
de ce segment, les eaux minérales ont souffert ces dernières
années de la concurrence des eaux de source vendues
à des prix inférieurs et soutenues par la grande distribution
alimentaire (80% des volumes commercialisés d'eau embouteillée
transitent par les grandes et moyennes surfaces (GMS)).
Les
eaux gazeuses attirent actuellement de plus en plus
de consommateurs et conservent un fort potentiel de
développement. Afin de limiter les coûts de logistique,
les eaux embouteillées sont principalement conditionnées
en plastique, et plus particulièrement en polychlorure
de vinyle (PVC). Ce dernier cède néanmoins de plus en
plus de terrain au polyéthylène téréphtalate (PET) plus
solide et moins polluant lors de son processus de recyclage.
Dans le circuit de la restauration commerciale, les
emballages des bouteilles d'eau sont plutôt en verre.
|
|
|
|
02
- Un effet contrasté de l'évolution des disparités régionales
de consommation en France |
|
La
consommation d'eau embouteillée présente de fortes disparités
régionales. En France, les volumes consommés par habitant
dans les régions méditerranéennes sont de 30% inférieures
aux standards nationaux.
La
question de la convergence des modes de consommation
régionaux apparaît cruciale à l'égard du potentiel de
croissance des ventes d'eau embouteillée dans les deux
pays. En effet, les régions du Nord atteignent aujourd'hui
un niveau de consommation par habitant dont la croissance
devrait s'infléchir en se rapprochant de son seuil de
saturation. Le potentiel de progression du marché des
eaux embouteillées réside donc fortement dans la capacité
des consommateurs des régions méridionales françaises
à rattraper les standards nationaux.
Un
tel schéma de convergence des niveaux de consommation
régionaux n'a pu être observé en France, l'eau minérale
constituant même le meilleur exemple de produit alimentaire
dont les disparités régionales de consommation ont continué
de progresser dans le passé récent. Cette évolution
divergente s'explique principalement par le caractère
limité des écarts de consommation entre les régions
qui permet aux particularismes locaux de s'exprimer
davantage. La croissance du marché français ne devrait
donc pas bénéficier du soutien des régions les moins
consommatrices.
|
|
|
|
03
- L'offre sur le marché français des eaux embouteillées |
|
A
- La
forte concentration de l'industrie française
L'industrie
française des eaux embouteillées est très concentrée
puisque les groupes Danone, Perrier-Vittel Groupe Nestlé
et Castel réalisent environ 90% de la production. La
multiplication du nombre de sources exploitées, depuis
plusieurs années déjà, ne remet pas en cause cette domination.
Très
souvent, ces petites sources sont diffusées au niveau
régional et pour le compte de distributeurs. La maturité
du marché français des eaux embouteillées présage de
nouveaux mouvements de concentration d'autant que les
producteurs de certaines sources éprouvent actuellement
des difficultés financières. En outre, les leaders risquent
de voir la poursuite de leur développement se heurter
aux capacités limitées de certaines de leur sources,
ils seront donc attentifs aux opportunités de reprise.
B
- La
domination des marques nationales
Environ
une vingtaine de marques d'eaux plates et d'eaux gazeuses,
diffusées au niveau national, totalisent une part importante
des ventes. Les eaux minérales ont souffert ces dernières
années de la concurrence des eaux de source vendues
à des prix nettement inférieurs. C'est pourquoi elles
réorientent actuellement leur politique marketing de
façon à mieux faire connaître leurs produits et justifier
ainsi l'écart de prix avec les eaux de source.
La
pénétration des importations sur le marché français
reste très faible tandis que les producteurs français
réalisent des performances de premier plan à l'exportation
à destination de l'ensemble des pays européens et de
l'Amérique du Nord.
|
|
|
|
04
- Panorama des circuits de distribution |
|
A
- Le
poids des grandes et moyennes surfaces dans les ventes
d'eaux embouteillées
Les
GMS génèrent en France environ 90% des volumes d'eau
en bouteille commercialisés dans le canal alimentaire
et sont donc quasiment incontournables sur le marché
des eaux consommées à domicile. La forte concentration
des structures productives permet aux grands minéraliers
de disposer d'un important pouvoir de négociation face
à ces distributeurs qui ont souvent intérêt à promouvoir
des marques régionales pour continuer d'affirmer leur
fonction de discounter. Les GMS s'approvisionnent directement
auprès des producteurs, via leurs centrales d'achat.
L'essor du hard-discount constaté ces dernières années
a permis à bon nombre de producteurs d'eaux de source
de trouver un canal de distribution adapté à leur positionnement
plus modeste en gamme et d'accroître collectivement
leur part de marché.
Les
autres détaillants d'eaux embouteillées commercialisent
des volumes marginaux. Ils s'approvisionnent très majoritairement
auprès de grossistes spécialisés en boissons. Ces derniers
sont notamment des intermédiaires quasi-incontournables
pour les petites et moyennes sociétés de restauration.
B
- La
restauration hors foyer, un débouché à ne pas négliger
En
France, la restauration hors foyer (RHF) génère environ
20% des ventes totales d'eau embouteillée. En proie
à quelques difficultés depuis le début de la décennie
(inflexion de la croissance économique, réorientation
des choix des consommateurs vers les restaurants à thème,
réduction du ticket moyen la RHF conserve néanmoins
un certain potentiel de croissance, en particulier sur
!e segment de la restauration collective destinée aux
secteurs de la santé et aux cantines scolaires. Dans
la restauration commerciale, les producteurs d'eau embouteillée
peuvent encore bénéficier d'opportunités, bien que les
grandes marques nationales y disposent d'un quasi-monopole.
Rares sont les eaux de source à avoir pénétré le segment
des CHR où les eaux gazeuses semblent bénéficier de
la préférence des consommateurs La consommation d'eau
embouteillée présente de fortes disparités régionales.
En France, les volumes consommés par habitant dans les
régions méditerranéennes sont de 30% inférieures aux
standards nationaux.
La
question de la convergence des modes de consommation
régionaux apparaît cruciale à l'égard du potentiel de
croissance des ventes d'eau embouteillée dans les deux
pays. En effet, les régions du Nord atteignent aujourd'hui
un niveau de consommation par habitant dont la croissance
devrait s'infléchir en se rapprochant de son seuil de
saturation. Le potentiel de progression du marché des
eaux embouteillées réside donc fortement dans la capacité
des consommateurs des régions méridionales françaises
à rattraper les standards nationaux.
Un
tel schéma de convergence des niveaux de consommation
régionaux n'a pu être observé en France, l'eau minérale
constituant même le meilleur exemple de produit alimentaire
dont les disparités régionales de consommation ont continué
de progresser dans le passé récent. Cette évolution
divergente s'explique principalement par le caractère
limité des écarts de consommation entre les régions
qui permet aux particularismes locaux de s'exprimer
davantage. La croissance du marché français ne devrait
donc pas bénéficier du soutien des régions les moins
consommatrices.
|
|
|
05
- Les consommateurs face à l'offre d'eau embouteillée
|
|
A
- Les
déterminants de l'arbitrage entre l'eau du robinet
et l'eau embouteillée
La
sensibilité des ménages aux considérations de
santé et d'hygiène de vie prises toutefois dans
une large acception apparaît déterminante dans
l'arbitrage des consommateurs entre eau du robinet
et eau embouteillée. La préférence pour l'eau
en bouteille est avant tout motivée par une assez
forte insatisfaction à l'égard du goût et de la
couleur de l'eau du réseau de distribution.
Le
prix n'apparaît pas comme l'élément clef de l'arbitrage
entre les deux types d'eau. L'influence des caractéristiques
socio-démographiques sur l'arbitrage des consommateurs
est globalement limitée, la propension à consommer
de l'eau en bouteille est corrélée positivement
à l'âge et, dans une moindre mesure, négativement
à la taille du ménage.
|
|
|
|
06
- Profils socio-démographiques des consommateurs |
|
A
- Les
eaux minérales
Le
marché français des eaux embouteillées s'est historiquement
développé autour des eaux minérales. En 1995,
leur taux de pénétration dans les foyers français
s'est élevé 70%.
Au
niveau national le taux de pénétration des eaux
minérales est plus élevé chez les retraités (préoccupations
de santé), dans les foyers avec enfants et de
catégorie sociale aisée (existence d'un effet-revenu).
Les effets des caractéristiques socio-démographiques
apparaissent néanmoins assez limités.
B
- Les
eaux de source
Les
eaux de source ont bénéficié de la croissance
de la demande pour l'ensemble des eaux en bouteille.
Elles ont pris des parts de marché aux eaux minérales
consécutivement à la dégradation de la situation
économique de ces dernières années et à la montée
en puissance de distributeurs accordant une place
de premier plan à l'élément prix. En 1995, la
pénétration des eaux de source dans les foyer
français s'élevait à 63% (53% dans les régions
du sud-est).
L'enquête
ADEC-CRÉDOC permet de montrer qu'une forte proportion
de ménages ne considère pas les eaux de source
comme un sous-produit des eaux minérales. La majorité
des consommateurs estiment par exemple que la
qualité des eaux de source est au moins équivalente
à celle des marques connues. De même, la proportion
importante d'individus qui considèrent le prix
comme différence essentielle entre les deux types
d'eau témoigne de la sensibilité des ménages à
cet élément dans leur arbitrage entre eau minérale
et eau de source.
Les
eaux de source ont de ce fait davantage pénétré
les ménages revenus modestes du fait de l'effet
de la taille sur la structure des dépenses des
ménages, dans les foyers dont le nombre de personnes
est plus important.
C
- Les
eaux gazeuses
La
progression des ventes d'eau gazeuse témoigne
du caractère attractif de cette boisson dont le
potentiel de progression demeure important. En
1995. l'eau gazeuse faisait partie du panier de
consommation de 58% des ménages français pour
une quantité moyenne de 58,4 litres par ménage
acheteur. Sur l'ensemble de la France le produit
transparaît davantage comme un bien supérieur
dont les quantités consommées sont plus élevées
dans les foyers aisés, sans enfant, et dans les
zones urbaines.
|
|
|
|
|
|