Les techniques thermales

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  1 - Hydrothérapie interne

L'eau est un constituant essentiel de l'organisme qui doit être régulièrement renouvelé par un apport sous forme de boissons et d'aliments afin de compenser les déperditions physiologiques naturelles. Il a été rapidement constaté que l'absorption d'eau pouvait avoir des effets bénéfiques sur l'organisme. La découverte de sources aux qualités physiques et chimiques particulières devait conduire à l'une des étapes initiales et fondamentales de la thérapeutique thermale, à savoir l'absorption de ces eaux pour essayer de lutter contre certaines maladies. Il s'agissait notamment des atteintes rénales et digestives puisque des déficiences de ces deux appareils se traduisaient fréquemment par des désordres du transit et de l'élimination hydrique.

  • La cure de boisson : Absorption d'eau à distance des repas à doses progressives. La posologie varie avec la qualité des eaux. Elle est faible dans les stations à eaux bicarbonatées sodiques
  • Les formes locales d'administration :
    - le lavement
    - le goutte à goutte rectal
    - les irrigations, douches "ascendantes" ou entérodigestives
  2 - Hydrothérapie externe

La composition chimique des eaux thermales et leur richesse en certains minéraux ont conduit de longue date à leur emploi par voie interne, essentiellement sous forme de boisson. Mais les effets induits sur l'organisme par l'immersion dans une eau douée de vertus particulières constituent aujourd'hui l'essentiel de l'arsenal des méthodes employées, notamment du fait du développement de la prévalence des maladies rhumatismales.

A - La balnéothérapie générale

L'immersion du corps dans un milieu liquide déclenche à son endroit un certain nombre de forces physiques réactives. Les eaux minérales, chargées en chlorure de sodium de façon très concentrée vont donc intervenir mieux que des eaux douces sur cette composante de forces extérieures dont l'impact est la partie du corps immergé. Cette poussée est finalement la résultante de pressions localisées sur la peau et par son intermédiaire sur la profondeur de l'organisme ; ces pressions dites hydrostatiques peuvent jouer un rôle local très important au niveau de la circulation périphérique.

La température de l'eau est un autre facteur physique de première importance qui conduira aussi aux multiples modalités de préparation des bains. L'alternance du chaud et du froid est parfois prescrite pour ses effets induits sur les régulations circulatoires.

  • Les effets de l'immersion :
    - les pressions physiques exercées sur l'organisme entraine une réduction des troubles liés à la stase veineuse, avec à leur extrême l'émergence d'odèmes
    - relaxation musculaire
  • Les effets thermiques du bain :
    la chaleur appliquée localement ou globalement sur l'organisme entraine la décontraction musculaire, corollaire de la surpression de la production thermique à partir des muscles, composante importante de la thermogenèse ; la chaleur agit sur les phénomènes douloureux articulaires qui s'en trouvent directement ou indirectement soulagés ; l'intensification locale de la circulation au niveau des membres peut avoir des effets trophiques, réparateurs dans certaines régions souffrant d'insuffisance circulatoire.
  • Les effets spécifiques de l'eau
    - eau thermominérale contenant du gaz carbonique : leur application générale aboutit à des effets cutanés, puis généraux, liés à la présence de ce gaz qui est un puissant vasodilatateur périphérique
    - massage mécanique et détente

B - La Balnéothérapie locale ou segmentaire

  • Les bains locaux :
    Les bains thermaux chauds ou tièdes entraînent une brève vasoconstriction suivie d'une vasodilatation intense et prolongée. Ils provoquent enfin une hypotonie musculaire et un effet analgésique, puis sédatif du système nerveux général.
  • Les douches thermales :
    Les douches d'eau minérale comportent de très nombreuses variétés. En effet, contrairement aux bains, les facteurs physiques de l'application, température et pression de l'eau, peuvent changer dans des proportions importantes.
    A l'aspect psychologique de ce mode d'application de l'eau thermale, s'ajoutent d'autres mécanismes d'action :
    - une action mécanique lors des douches filiformes employées en dermatologie afin de décaper les lésions épidermiques liées soit à une maladie de la peau (eczéma, psoriasis en particulier), soit à un traumatisme de celle-ci, notamment après brûlures de façon à éviter une cicatrisation rétractile ;
    - une action vasculaire à la fois mécanique et thermique aboutit à une intensification circulatoire réactionnelle après l'arrêt du traitement.
  • L'association Bain/Douche :
    Des baignoires appropriées permettent aujourd'hui, d'une manière programmée, de réaliser cette technique. Des " hydroxeurs " permettent l'administration le long des parois de la baignoire de jets de gaz conduisant à des " bains bouillonnants " et des douches subaquatiques d'eau thermale sous pression réalisent un massage favorisant la décontraction musculaire et le retour sanguin veineux.
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