Classification des eaux minérales utiles en thermalisme
Elle repose sur l'anion prédominant : bicarbonate, sulfate, sulfhydrate, chlorure. Il est distingué six grandes classes d'eaux minérales :
Les eaux bicarbonatées où l'on distingue les bicabonatées
sodiques, calciques ou mixtes. Elles sont parfois carbogazeuses
et produisent des dégagements de CO
Les eaux sulfatées où l'élément de base est le soufre sous une forme de sulfates. Ces eaux contiennent des sulfates de calcium et de magnésium. Leur subdivision est faite grâce à la proportion de sodium. Ces eaux sont surtout intéressantes dans les affections du rein, du foie et des voies biliaires.
Les eaux sulfurées sont riches en soufre sous forme d'hydrogéne sulfuré (H2S) qui donne lieu à des proliférations de sulfuraires (sulfo-bactéries). On divise ces eaux en sulfurées sodiques, sulfurées calciques et sulfurées mixtes. Leurs indications thérapeutiques principales intéressent les affections des voies respiratoires, les rhumatismes, les affections de la peau et accessoirement la gynécologie.
Les eaux chlorurées sodiques sont riches en chlorure de sodium qui peut atteindre des teneurs considérables voisine de la limite de solubilité. Leurs indications thérapeutiques intéressent les maladies de l'enfant (hypotrophie, affections respiratoires), les affections du système nerveux central et périphérique et la gynécologie. Elles sont aussi très utilisées pour la rééducation physique.
Les eaux à minéralisation spéciale où un élément non prédominant quantitativement qui joue on rôle important au point de vue thérapeutique. Parmi ces éléments on peut signaler le fer, le cuivre utilisés dans les affections dermatologiques ou l'arsenic, à petite dose bien sûr, utilisé dans les affections allergiques, les maladies des voies respiratoires, celles de la peau, les anémies et les retards de croissance chez l'enfant.
Les eaux oligo-métalliques pour lesquelles aucun élément ne prédomine. Elles sont en général peu chargées et leur concentration total est inférieure à 1 g/l.
On les classe également en fonction de leur température à l'émergence :
- l'eaux hyperthermales (48°C à 81°C)
- l'eaux mésothermales (25°C à 34°C)
- l'eaux froides (8°C à 15°C)
Dans la mesure où l'eau thermale est l'élément prépondérant dans les pratiques du thermalisme. En fonction de sa qualité les stations thermales françaises se sont orientées vers des indications thérapeutiques propres.
La composition de ces gaz est très variable. On y rencontre en particulier :
Dans le cas des sources chaudes les vapeurs permettent les soins de l'appareil respiratoire. Utilisations des brouillards naturels ou d'aérosols. Traitement de troubles fonctionnels d'origine infectieuse ou allergique.
Les boues thermales représentent sans doute le dérivé le plus largement utilisé des eaux minérales.
D'une manière générale, la boue est constituée par un mélange de "terre" et d'eau. Dans le cas particulier, l'eau sera de l'eau minérale, l'élément terreux pouvant provenir de diverses origines (tourbes, limon divers par exemple).
Pratiquement, il s'agit d'un complexe organique végétal et de divers minéraux. Du fait de la présence de ces divers éléments et du contact prolongé entre eux, des réactions chimiques vont se produire et la composition de l'ensemble se modifier. Ces réactions dand le temps constituent ce que l'on appelle la maturation d'une boue.
Selon le mode de formation de ce complexe, on va distinguer deux grands types
:
Les actions des boues se rapprochent de celles de l'hydrothérapie externe : échanges minéraux, en particulier le calcium mais aussi nombre d'oligo-éléments, pénétration des molécules biologiques parmi lesquelles des acides aminés, des protéines et des lipides stéroïdiens. La chaleur constitue l'élément physique important qui agit parfois mieux que le bain sur la circulation cutanée et la tonicité musculaire sous-jacente. Leur indication majeure est constituée par le traitement d'un certain nombre d'affections rhumatismales.